mardi 14 mars 2017

l'INR


Mesure de l'INR  

      La mesure de l'INR est prescrite à des patients qui ont un traitement anticoagulant par antivitamine K.
Il n'y a aucun intérêt à prescrire l'INR à une personne qui n'est pas sous AVK (antivitamine K). En effet la coagulation du sang est généralement très fluctuante pour ce type de patient. Il convient donc de contrôler le taux régulièrement. Si l'INR est anormal, le traitement sera réajusté...INR normal
Conformément aux indications données sur votre feuille d'analyse, les résultats doivent se situer :
entre 2 et 3 pour une personne ayant un traitement anticoagulant par antivitamine K lors des préventions primaire et secondaire des thromboses veineuses, lors d'une chirurgie à haut risque thrombotique, d'un traitement secondaire des thromboses veineuses et des embolies pulmonaires, de troubles du rythme cardiaque, de prothèse cardiaque tissulaire, valvulopathie,d'infarctus du  myocarde, de fibrillation auriculaire, de valve aortique et entre 3 et 4.5 pour une personne ayant subi une intervention. Pour une embolies systémiques récidivantes, le résultat doit être supèrieur à en raison du risque hémorragique important.

INR bas ou élevé

Le suivi de l'INR permet de contrôler les doses d'AVK à prescrire. Le patient sous anticoagulant, doit être éduqué pour bien contrôler les variations de cette donnée (un régime est prescrit pour éviter certains légumes très riches en vitamine K et certains médicaments évités pour diminuer l'effet de l'AVK. L'INR doit être compris entre 2 et 3 ou 3 et 4.5 sur deux contrôles consécutifs à 24h d'intervalle, avant que ne soit prise la décision d'arrêter le traitement héparinique qui doit être poursuivi à dose inchangée.
 

Surveillance médicale

Un professionnel de santé doit s'assurer du bon suivi des dosages de l'INR.


Attention

Les normes diffèrent selon les techniques utilisées par les laboratoires. Sachez que les résultats ne constituent pas à eux seuls un diagnostic. Il est donc important de consulter un médecin afin de prévoir avec lui des examens complémentaires ou un éventuel traitement.

Anticoagulants et AVK: indications et risques
Anticoagulants - Indications et risques

vendredi 17 février 2017

Ascite fœtale


I)
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DEFINITIONS

1)Ascite:
Épanchement liquidien non sanglant dans la cavité péritonéale.
   2)Anasarque:
Œdème sous cutané diffus supérieur à 5 mm associé au moins à un épanchement au niveau d’une séreuse (péricarde, plèvre, péritoine),ou présence d’un épanchement dans deux séreuses différentes.

physiopathologie:

l'ascite peut être causée par:
  • augmentation de la pression hydrostatique.
  • diminution de la pression oncotique
  • anomalies de drainage lymphatique
  • augmentation de la perméabilité capillaire.
  • ruptures des cavités rénales ou de la vessie suite a une hyperpression secondaire a l'accumulation des urines.
  • réaction péritonéale à la présence du méconium dans le péritoine liée a une perforation digestive .

diagnostic:

échographie 

diagnostic étiologique:


Les étiologies des ascites et anasarques fœtales se divisent en deux grandes catégories:
  • Les causes immunes qui correspondent à l’allo-immunisation Rhésus foeto-maternelle.
  • Les causes non immunes, plus fréquentes, puisqu’elles représentent 76 à 87% des causes d’anasarques
  1. Les causes cardio-vasculaires qui regroupent les malformations cardiaques ainsi que les troubles du rythme cardiaque foetal et les cardiomyopathies.
  2. Les aneuploïdies : trisomie 21, syndrome de Turner...
  3. Les causes digestives parmi lesquelles on retrouve les atrésies digestives, les péritonites méconiales(notamment dans la mucoviscidose), les volvulus du grêle ainsi que les imperforations anales et autres malformations rares( les laparoschisis et omphalocèles).
  4. Les causes thoraciques qui incluent les maladies adénomatoïdes kystiques du poumon, les séquestrations pulmonaires, les atrésies trachéales et laryngées mais également les hernies de coupole diaphragmatique.
  5. Les causes infectieuses regroupant les infections à cytomégalovirus, toxoplasmose, parvovirus B19, syphilis, herpès simplex virus, varicelle...
  6. Les causes hématologiques incluant les hémoglobinopathies,les dysérythropoïèses et toutes les causes d’anémie autres que celle due à l’infection par le parvovirus B19.
  7. Les causes génito-urinaires qui regroupent les anomalies du tractus urétro-vésico-urétéral, les malformations rénales ainsi que les cloaques Les dysplasies lymphatiques qui regroupent les chylopéritoines et les chylothorax
  8. Les causes métaboliques qui sont multiples; on retiendra par exemple les maladies de surcharge lysosomiales comme l’hémochromatose, la galactosidose ou encore la gangliosidose.
  9. Les syndromes polymalformatifs qui associent plusieurs malformations et qui peuvent être syndromiques ou non.
  10. Le syndrome transfuseur-transfusé en cas de grossesse gémellaire monochoriale biamniotique.
  11. Les causes diverses dans lesquelles on regroupe toutes les causes rares d’ascite fœtale
  12. Enfin, les causes dites «idiopathiques» lorsqu’aucune de ces étiologies sus citées n’a été retrouvée.
   


mardi 14 février 2017

les crampes


Image associée définition:

les crampes musculaires des membres inférieurs sont des épisodes de douleur modérée à sévère
survenant en générales au niveau des muscles fléchisseurs de la jambe et du pied . la douleur est causée par une contraction musculaire intense et involontaire qui apparait généralement la nuit et réveille le sujet , ces contractions durent 10 à 30min et sont spontanément résolutif .

facteurs favorisants:

  • La fatigue musculaire : les muscles sont excessivement sollicités ou blessés pendant la pratique d’un sport ;
  • L’âge : en prenant de l’âge, les muscles n’arrivent plus à réagir aussi rapidement qu’avant, ce qui les rend plus sujets aux contractions intenses ;
  • Une mauvaise circulation sanguine ;
  • La déshydratation ;
  • Le manque de vitamine D, de calcium, de potassium et de magnésium ;
  • La grossesse, surtout pendant le dernier trimestre ;
  • Le froid ;
  • La consommation excessive de café ou d’alcool 

Diagnostic:

Une crampe survenant dans un contexte sportif, ce qui est le cas majoritairement, est facilement diagnostiquée dans ce cadre d'effort important, notamment lorsque des facteurs favorisants sont identifiés comme la fatigue, l'intensité de la sollicitation du muscle en cause, une grande chaleur avec manque d'hydratation. La crampe est souvent reconnue par l'individu lui-même qui en a déjà fait, ou ses partenaires. Aucun examen complémentaire n'est nécessaire si celle-ci ne perdure pas, et une consultation peut éventuellement s'envisager en cas de fréquence anormalement répétée de crampes, parfois au même muscle. Des crampes répétitives peuvent être le symptôme de plusieurs maladies telles que la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, la maladie de Huntington, les troubles de la thyroïde et des reins.

 prévention:

Une alimentation saine qui apporte au corps tous les nutriments dont il a besoin est la première clé de la prévention des crampes. Il faut donc veiller à consommer des aliments riches en vitamine D, en calcium et en magnésium nécessaires à vos muscles. Privilégiez donc les noix, les épinards, les lentilles, le poisson et même le chocolat. Une bonne hydratation est tout aussi essentielle. Il faudra boire au minimum 1,5 L d’eau par jour pour garantir le bon fonctionnement de votre corps.
Une activité physique régulière peut aussi vous aider, à condition de ne pas trop en faire sinon vous risquez d’obtenir l’effet inverse et empirer votre problème. Optez pour l’aérobic pour tonifier vos muscles sans trop les fatiguer. Surtout, n’oubliez pas de faire quelques étirements à la fin de votre séance de sport. Étirez-vous pendant quelques minutes mais sans que cela soit douloureux pour vous.

traitement:

Excepté les cas où une pathologie est responsable des crampes, il n'existe pas de remède miracle pour stopper les crampes, qui disparaissent d'elles-mêmes assez vite. Le repos physique temporaire, en stoppant l'effort, et les étirements musculaires en sens inverse de la contraction involontaire, éventuellement associés à un massage du muscle, restent les meilleures manières d'apaiser ces contractions intempestives.
dif

vendredi 10 février 2017

50 dossiers en gynéco-obstétrique

 ce fichier contient 50 dossiers en gynécologie et obstétrique
c'est très utile pour la préparation au résidanat mème pour les externes en 5ème année

 pour télécharger clicker sur le lien sous dessous

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samedi 4 février 2017

aphtose buccale

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I - DEFINITION :


L’aphte est une lésion superficielle de la muqueuse buccale et de l’oropharynx. Etymologiquement, " aphte " vient du grec " aptein " : brûlure.
L’aphte se manifeste par une ulcération, symptôme commun à plusieurs formes cliniques que l’on peut classer en 3 groupes :
  •  l’aphte buccal " vulgaire ",
  •  l’aphtose buccale récidivante 
  • les maladies aphteuses ou sa localisation buccale est à associer à d’autres localisations générales, organes ou viscères.

II - ETIOLOGIE :

D’étiologie inconnue, plusieurs théories ont pu être avancées. Pour certains, il s’agirait d’un phénomène vasculaire de type microthrombophlébite, pour d’autres les aphtes récidivants seraient liés à des " phénomènes immunologiques humoraux ou à médiation cellulaire dirigés contre des antigènes streptococciques et de la muqueuse buccale humaine " (6).

Cependant, on peut énumérer des facteurs favorisants connus :
. Sexe : prédominance féminine. Cycle menstruel, grossesse.
. Hérédité : famille à " aphtes buccaux ".
. Stress psychique : troubles psychiques, chocs émotifs, dépressions.
. Traumatisme : morsure de la muqueuse, blessures, arêtes de poisson, prothèses dentaires.
. Aliments : noix, fraises, épices, certains fromages (gruyère), crustacés.
. Médicaments : aspirine, antibiotiques, psychotropes, antimitotiques.
. Virus HIV et immunodépressions.
. Infections bactériennes.

III - DIAGNOSTIC :


1 – Diagnostic positif :

. L’ulcération apparaît après une sensation de brûlure.
. La première poussée survient chez le sujet jeune, 10 à 20 ans.
. Les aphtes seront de dimension et de nombre variable.
. L’ulcération est plus ou moins profonde, recouverte de fibrine et entourée d’un tissu érythémateux.
. Les zones les plus fréquemment atteintes sont la muqueuse de la joue, la langue et le plancher buccal. Il est rare d’en trouver sur les zones de la muqueuse buccale, normalement kératinées, c’est-à-dire le palais dur et la gencive.

De même, il est plus rare de trouver des aphtes chez le sujet fumeur que chez le patient non fumeur, ceci pouvant s’expliquer par l’hyperkératose muqueuse qu’entraîne le tabac.


Diagnostic différentiel :
. Plaques muqueuses syphilis secondaires : érosions rouges non ulcérées.
. Dermatoses bulleuses : érythème polymorphe bulleux, pemphigus.
. Lichen.
. Primo infection herpétique.
. Stomatite aphtoïde avitaminique (avitaminose PP).
. Carcinome épidermoïde et aphte géant. L’ulcération tumorale maligne est caractéristique avec un versant interne cruenté avec un fond contenant des débris nécrotiques. Cette ulcération repose sur une base indurée.
. Neutropénie.

IV - FORMES CLINIQUES :


1 – Aphte " vulgaire " : c’est l’aphte " accidentel ".

Fréquent chez l’enfant. Peut être unique ou multiple.

Débute par une sensation de cuisson, puis survient une ulcération, punctiforme ou lenticulaire, à bords nets et fond jaunâtre " beurre frais ", entourée d’une muqueuse rouge vif.

Peut être très douloureuse, gênant la mastication, pouvant entraîner une dysphagie et une hypersalivation. Dépassant 1 cm de diamètre, on parlera alors d’aphte géant, plus mutilant et pouvant laisser des cicatrices après guérison.

2 - Aphtes récidivants :

Ce sont des ulcérations récurrentes, dont les facteurs favorisants sont liés à l’hérédité, l’immunité, le stress et des modifications hormonales chez la femme.

Le nombre par poussée varie de 1 à 5 ou 10. Guérissent en général en 1 à 3 semaines, période durant laquelle ils peuvent être très invalidants.

3 - Maladies aphteuses :

Ce sont des maladies générales associant aphtes buccaux et aphtes atteignant d’autres organes ou viscères.

Le diagnostic de ces maladies permettra au chirurgien-dentiste de diriger ces malades vers des services spécialisés ORL, stomatologie, dermatologie, gynécologie ou médecine interne.

On citera :

3.1. L’aphtose génitale : aphtose bipolaire : les aphtes génitaux se rencontrent plus souvent chez la femme, atteignant les grandes et petites lèvres, la région périnéo-anale, le vagin, le col utérin. Chez l’homme, atteinte du gland et du scrotum.

L’association aphtes buccaux et génitaux réalise l’aphtose bipolaire.

3.2. La grande aphtose de Touraine ou syndrôme de Behcet : associe des aphtes buccaux, aphtes génitaux, lésions cutanées, atteintes viscérales, oculaire.

3.3. Périadénite de Sutton : aphtes géants ulcéro-nécrotiques reposant sur des nodules inflammatoires, siégeant de préférence sur les joues, les lèvres, les bords et la pointe de la langue, le palais, le voile et les piliers amygdaliens.

Le terme de " périadénite " s’explique par la prédominance des lésions inflammatoires autour des glandes salivaires accessoires.


V- Aphtes et HIV :

Augmentation de l’atteinte aphteuse chez le sujet séropositif. Souvent aphtes géants. Contrairement aux autres formes cliniques, les ulcérations peuvent apparaître au niveau de la muqueuse kératinisée comme la gencive et le palais dur.

VI - TRAITEMENT

l n’existe pas de traitement unique efficace dans le traitement des aphtoses buccales. Le traitement local ou général sera adapté suivant la forme clinique et le degré d’atteinte.


1 - Traitement préventif :

Recommandé dans les aphtoses récidivantes et vise à éviter ou supprimer les facteurs favorisants :
. Mise en état buccale : suppression des épines irritatives dentaires ou prothétiques.
Suppression des foyers parodontaux perturbant l’équilibre immunologique et bactérien buccal.
. Vitaminothérapie : vitamine C
. Immunothérapie : imudon
. Suppression des aliments favorisants l’apparition des aphtes.

2 - Traitement local :

Institué dans les cas d’aphtes vulgaires ou d’aphtoses récidivantes.

Action antiseptique :
- Attouchements d’acide trichloracétique qui apporte un soulagement rapide, dans l’heure, mais implique un risque de brûlure et de nécrose muqueuse.
- Bains de bouche à base de chlorexidine (ELUDRIL).
 - Applications de pyralvex (extrait de salicylé et sodé de rhubarbe)
 - Aesine : gel de FLOGENCYL.
- Substances aromatiques : BOROSTYROL.
- Action antalgique et anesthésiante : dynexan ( lidocaine 2%).
- Application 2 à 3 fois d’un crayon au nitrate d’argent
- Action anti-inflammatoire : Lyso 6 : association de lysozyme et Vit. B6. Immunothérapie : Imudon. Composé de lysats hyophilisés de divers germes buccaux.
- Corticoïdes : Betnéval sous forme de tablettes à laisser fondre.
- Antiulcéreux gastriques (maalox, gaviscon) : solutions utilisées en bains de bouche.
- Aspégic sachet en bains de bouche concentré

3 - Traitement général :

S’adresse aux aphtoses récidivantes et aux maladies générales aphteuses. . Vitamine C : KUFFER recommande une injection intraveineuse de 2 g par jour pendant 15 jours. Cette même dose sera poursuivie per os pendant des mois en intercalant une injection IV par semaine.
On peut citer également des traitements d’Isoprinosine (immunomodulants), d’Immunodépresseurs, tels que la cyclophosphamide (Endoxan), le chlorambucil (Chloraminophène). En fait, les traitements efficaces par voie générale sont : la colchicine, la corticothérapie et la thalidomide. Colchicine : prescrite à la dose de 1 mg par jour pendant des mois. Prévient les récidives dans environ 50 % des cas. Corticothérapie brève : (Prednisone 0,5 mg/Kg/jour per os). Action rapide. Présente l’avantage d’obtenir une cicatrisation rapide des lésions pour un traitement de courte durée (1 semaine environ) donc sans les inconvénients d’une corticothérapie au long. Thalidomide : hypnotique non barbiturique. Délicate d’utilisation pour son effet tératogène et neurologique. Traitement réservé à certains spécialistes hospitaliers.
Le patient devra être informé par écrit des effets secondaires. Action très rapide, remarquable autant sur les poussées en cours que les récidives. La thalidomide est le traitement de choix de l’aphtose atteignant le sujet séropositif pour le HIV.






VII – BIBLIOGRAPHIE
: 1 – BELAICH S. Aphtes, Aphtoses, Revue du praticien 1978.28.21 (11 avril 1978). Tome XXVIII. N° 21. 2 – CARREL J.P., GREBAN, KUFFER R. Aphtes et Aphtoses bucco-pharyngés. Réalités cliniques. Vol n° 2 1997.pp. 141.149. 3 – DECHAUME M., GRELLET M., LAUDENBACH P., PAYEN J. Précis de stomatologie 5ème édition MASSON. Pp.23.24. PARIS 1979. 4 – GODEAU P., POMPIDOU A., COMMISSIONAT Y., FISHER J.C., RAGOT J.P., WECJSMER B., ZIZA J.M. Aphtes et Aphtoses buccales, données actuelles. Actualités Odonto-Stomatologiques n° 157 pp.9.36. 1987. 5 – MACPHAIL L.A., GREENSPAN D. et GREENSPAN J.B. Recurrent ephtous ulcers in association with HIV infection. Diagnosis and treatment. Oral surgery, Oral medecine and oral pathology. 73.383.288.1992. 6 – PINDBORG J.J. Atlas des maladies de la muqueuse buccale Medsi pp. 166.168. 1980. Copenhagen. DENMARK. 7 – SAMSON J., KUFFER R. Aphtes et Aphtose (maladie de Behcet). Encyclopédie médico-chirurgicale. Stomatologie-Odontologie. Editions techniques. Paris 22050 N10,1.14. 1992. 8 – SAMSON J., LOMBARDI T. et KUFFER R. Aphtes buccopharyngés et infection à VIH. Efficacité de la thalidomide. Cahiers de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, 2 : 3.12. 1995.

vendredi 20 janvier 2017

kyste synovial

 définition:

Le kyste synovial est une tuméfaction remplie de liquide gélatineux produit par la membrane synoviale qui tapisse les tendons ou les articulations.
Il s’agit soit d’un kyste arthro-synovial (d’origine articulaire), soit d’un kyste téno-synovial (venant de la gaine des tendons).

  La consistance est caractéristique : 

tendue, plus ou moins mobile et parfois douloureuse à la pression ou dans certains mouvements.
Le kyste peut être volumineux ou discret, voire seulement visible avec des examens spécialisés.
Les différents types sont :
  • Les kystes dorsaux du poignet ++++++
  • Les kystes de la gouttière du pouls, sur la face antérieure du poignet, du côté du pouce
  • Les kystes des doigts
  • Les kystes de la poulie, petits mais douloureux, situés dans la paume à la racine du doigt.
L’apparition d’un kyste peut être brutale, à l’occasion d’un traumatisme ou d’un faux mouvement, ou d’apparition spontanée.
L’ancienneté est très variable ; le kyste existe parfois depuis plusieurs années.
Sa taille est variable dans le temps avec des périodes de disparition.

 Évolution et traitement:

Ces kystes sont la conséquence d’une hernie synoviale et sont beaucoup plus fréquents chez la jeune femme (dépendance hormonale ?
Parfaitement bénignes, sans autre conséquence que la gêne qu’elles occasionnent dans les mouvements (au poignet) ou dans la saisie des objets (au niveau des doigts).
Leur disparition spontanée complète est possible.
Pour les kystes du poignet, près d’1/4 s’estompe spontanément dans les six mois qui suivent leur apparition.
C’est pourquoi il n’y a pas d’exérèse chirurgicale de principe.

Traitement médical:

  • Attelle de poignet nocturne (pour diminuer la sécrétion de liquide synovial)
  • Ponction (peu recommandée, compte tenu du fort taux de récidive, sauf pour passer un cap difficile).

Traitement chirurgical:

Il n’est justifié que s’il existe une gêne, esthétique ou fonctionnelle, sachant que l’on ne peut pas donner de garantie formelle sur la disparition des douleurs.
Il consiste à retirer le kyste avec sa base d’implantation afin de minimiser le risque de récidive.
La brèche articulaire ainsi créée impose une immobilisation post-opératoire, de 10 à 15 jours (pour les kystes du poignet exclusivement) et peut occasionner une raideur contre laquelle il faudra parfois lutter par de la rééducation.

Quelques Conseils Pratiques:

_L’intervention est effectuée en ambulatoire le plus souvent sous anesthésie locorégionale
_Parfois un petit drain doit être conservé pendant 24 heures.
Seuls les kystes du poignet sont immobilisés par une attelle pendant 10 à 15 jours. La cicatrisation cutanée s’obtient en une quinzaine de jours. Quelques pansements sont nécessaires.
_Le patient peut se laver les mains après l’ablation de l’attelle ou des fils (10-15 jours).
_L’activité est reprise selon le type d’occupation, en général après 15 à 21 jours.
_La conduite automobile est possible après le 15ème jour une fois l’attelle retirée, ou avant en absence d’immobilisation.
Quelques séances d’ergothérapie peuvent être utiles en cas de raideur.

Complications:

Complications communes à la chirurgie de la main:
  • Infection nosocomiale : La prise d’antibiotiques et une nouvelle intervention est parfois nécessaire
  • Hématome : le diagnostic doit être précoce et, la reprise chirurgicale est également parfois nécessaire

  • Syndrome de Sudeck (algodystrophie) : Sa manifestation est indépendante du type de chirurgie et peut survenir même après une simple immobilisation. La main devient gonflée, douloureuse, et s’enraidit progressivement. L’évolution peut être très longue. Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, raideur des doigts et /ou du poignet, parfois de l’épaule). Le traitement est difficile et fait appel à des produits spécifiques et à la rééducation
  • Accident d’anesthésie : du plus simple au plus grave, y compris le décès
Complications_spécifiques_au_kyste_synovial:
  • Récidive du kyste : environ 5 % des cas. On discute alors l’opportunité de réintervenir
  • Cicatrice inesthétique : surtout au dos du poignet. chirurgie plastique.
  • Douleurs cicatricielles : par inflammation ou irritation des branches cutanées nerveuses autour de la cicatrice et/ou par synovectomie articulaire.
  • Raideur articulaire : surtout avec les kystes dorsaux du poignet. L’enraidissement cède en règle générale à une rééducation prolongée.